Promenade dans un jardin de métaphores
Dans le contexte de la Semaine internationale du Cerveau dont le
thème cette année est le plaisir et qui se tiendra à
Genève du 13 au 19 mars prochain, l’artiste Yiannis Melanitis
présente une série de dessins réalisés
spécialement pour l’exposition à l’espace Opéra.
Le travail de Melanitis combine une recherche assidue dans les
domaines de la biologie, de la mythologie et de la littérature pour en
utiliser les éléments d’analyse, les shémas de narration
et créer ainsi en un arrangement propre une nouvelle esthétique
de la corporalité.
Basé sur les textes de Jacques Derrida La mythologie
blanche et Anatole France Le jardin d’Epicure, la
séries de dessins de Yiannis Melanitis explore le concept de la
métaphore au travers du corps-texte, celui qui naît des
transformations et des mutations. Il opère un parallèle entre la
mutation des corps et la transformation des substances, et explore
l’idée que le déclin ressemble fonctionellement aux formes
biologiques mutées, dans une démarche de lire la philosophie dans
un contexte biologique. D’une part, si les métaphores chez Platon, de
l’idée de la table à la peinture de la table, vont vers le
déclin, en biologie les métaphores sont inversées car l’on
procède de la simple cellule vers un schéma de plus en plus
complexe. D’autre part, scientifiquement l’évolution n’est pas
progrès mais changement.
Les dessins sur papiers de soie représentent diverses
intéractions des corps avec l'environnement et le flux des
énergies qui les traversent, selon certains rites et mythes antiques que
l’artiste interprète. L'accent est mis sur le contexte philosophique du
plaisir. Le travail de Yiannis Melanitis se réfère au corps en
relation au contexte épistémologique qui le définit. Il
utilise le terme bio-performance basé sur le concept du corps
"analogique" en opposition au corps "digital", par
volonté de rétablir le statut corporel de l'expérience et
de libérer le corps de la domination des simulations virtuelles.
L’interaction est symbolisée dans le triangle mercure –
salive – souffre, soit respectivement l’homme, la femme, et la terre. Lors de
la performance La diffusion des éléments, la femme,
corps réceptacle et transmetteur, écoule sa salive dans un tube
de verre en forme d’organes reproducteurs internes où elle se
mélange au mercure dont la lente transmission est activée par la
main de l’homme, les deux liquides se déversent et se neutralisent au
sol dans le souffre. L’image de l’homme crachant une larme de vie
symbolise la force masculine, le corps allongé féminin irradie
une chaleur réceptive. De cette interaction métaphorique dans le
jardin apparaît un nouveau corps amélioré, dont l’antenne
frontale permet de toucher à distance. Il s’agit de Telepathus, nouveau
dieu, crée par l’artiste alors qu’il réécrit le mythe
destructeur en un mythe de la régénération, de
l’acroissement.
La technologie, fondamentale dans l'élaboration des
projets, n'est jamais visible, sa présence est uniquement magique. Les
intérêts scientifiques de Melanitis s'étendent uniquement
à une application dans le contexte artistique de l'histoire de l'art. Il
ne s'intéresse pas à la représentation artistique des
techniques utilisées. Son travail est une recombination de paramètres
variés. Dans son livre Le jardin d’Epicure, Anatole
France explique ce qui caractérise un style simple en cela qu’il n’est
pas moins composés d’éléments divers mais que ceux-ci
«forment un ensemble où toutes les parties sont si bien fondues qu’on ne
les distingues plus. […] Le style simple est semblable à la
clarté blanche. Il est complexe mais il n’y apparaît pas. »
En cela il est difficile de présenter le travail de Yiannis Melanitis
car s’il suffisait de louer la finesse du dessin, la force de la métaphore,
le poignant de la représentation sonore et picturale, il est autre d’en
expliquer le processus de création. Pour ne donner qu’un exemple, dans
la musique de la vidéo Le Jardin, l’ADN d’une mouche est
utilisé comme base de la production musicale. Un algorithme est
crée pour interprèter le code ADN. La pièce musicale est
ensuite réarrangée esthétiquement et transformée en
une nouvelle séquence ADN qui devient à son tour une
représentation de la musique. Tout ceci n’est pas visible et superflu
à l’appréciation du résultat artistique, mais ne l’en
rends pas moins fascinant. Or la même chose se passe dans la nature:
lorsqu’on entends un son dans la forêt, on peut imaginer la structure
derrière le son sans pour autant connaître sa comibinaison
mathématique.
Dans le jardin d’Epicure. Les éléments comme
métaphores
Dessins de Yiannis Melanitis
Exposition du 16 février au 14 mai 2006
Espace Opéra
Présentation du livre d’artiste Dans le jardin d’Epicure en
présence de l’auteur le dimanche 19 mars après le concert de
clôture
Dans le jardin d’Epicure. [1] Les éléments comme des
métaphores.
«Chaque poète devrait alors
donner lieu à un diagramme qui
indiquerait le sens et la symétrie de ses coordinations
métaphoriques,
exactement comme le diagramme d’une
fleur fixe le sens et la symétrie de son action florale. Il n’y a pas de
fleur réelle sans cette convenance
géométrique.» [2]
«Il existe cependant toute une
tradition qui exige le rétablissement du prestige philosophique de la
métaphore, en ramenant la conceptualité
à ses origines
métaphoriques. Conformément à celle-ci, toutes les notions
philosophiques ont leurs racines étymologiques au sensible, leur
utilisation même comme notions
est possible seulement sous la condition que le mouvement métaphorique
qui les a écartées de leur sens
originel soit d’abord oublié,
jusqu’à ce que même l’oubli soit oublié aussi. Par
conséquent, le monde concevable de la métaphysique ne serait
qu’une transcription analogique du
monde sensible de la physique. Ainsi se révèle la fraude de la philosophie,
non seulement elle nie que sa
raison n’est qu’un enchaînement
de métaphores oubliées ou détériorées
jusqu’à leur disparition, un mythe entre les autres, mais elle commence
en plus à l’imposer comme la
Raison par excellence.» [3]
Derrida a donné comme
sous-titre à La mythologie blanche «La
métaphore dans le texte philosophique», alors que dans l’œuvre Dans
le jardin
d’Epicure présentée aux Hôpitaux universitaires de
Genève, Yiannis Melanitis traite de la métaphore dans le corps,
celui que, pour être précis,
nous nommerons corps-texte [4] et qui résulte de la traduction, des
métathèses, des anagrammes, de la mutation, des erreurs
linguistiques
de transfert, etc. Les
méthodes d’un tel mouvement de métathèse, comme il
paraîtra ensuite, comprennent des modèles biologiques de la
mécanique
génétique pour qu’ils développent formellement
l’œuvre. Mais retournons au sujet du corps-texte, par
l’intermédiaire du dialogue
platonique du Sophiste tel que cité par Derrida: «Socrate: Voici pourtant une chose au moins
que tu affi rmerais, je pense: c’est que tout discours
(logon)
doit être constitué (sunestanai)
à la façon d’un être animé (ôsper
zôon): avoir un corps qui soit le sien, de façon
à n’être ni sans tête ni sans
pieds, mais à avoir un milieu
en même temps que deux bouts, qui aient été écrits
de façon à convenir entre eux et au tout (264 b c).» [5]
Derrida utilise ce texte pour
réaffi rmer la place de la raison comme organisme de la dialectique
actuelle: «Ce que nous continuons,
provisoirement et par commodité,
à appeler une métaphore appartient en tous cas à un
système. Si le logos a un père,
s’il n’est un logos
qu’assisté de son père,
c’est qu’il est toujours un étant (on)
et même un genre de l’étant (Sophiste 260 a), et plus précisément
un étant vivant.
Le logos est un zôon. Cet animal naît,
croit, appartient à la physis.
La linguistique, la logique, la dialectique et la zoologie ont partie
liée.» [6]
Yiannis Melanitis utilise la
façon dont les algorithmes génétiques développent
des solutions en biogénétique pour créer,
parallèlement, des
versions de développement de
la performance; le terme bio-performance, fondé sur la notion du corps
analogique et en opposition avec le corps
digital, et utilisé pour la
première fois par l’artiste dans son master de maîtrise des
Beaux-Arts d’Athènes en 1999, met en avant la corporalité en
délivrant le corps de la
dominance des simulations digitales de la réalité virtuelle. Dans
ses récentes performances, Le jardin, La diffusion des
éléments, la technologie fondée sur les codifications de l’ADN n’est pas
directement visible, formant une interaction ‘magique’ entre la matière
et le corps; le corps qui cependant
dépend des codifications, corps qui ne peut pas encore parler de la
forme originelle de laquelle dérivent
les concepts, mais qui forme des
formes [7] qui ‘voudraient avoir’ un
caractère inductif. Comme il est souligné dans La mythologie
blanche,
«les notions abstraites dissimulent
toujours une forme sensible» et ainsi, alors que nous voyons une
représentation, nous suspectons la forme
maternelle issue de l’espace
environnant, un jardin (ici par l’entremise d’un élément)
d’où aucune autre forme ne peut être considérée
dérivée.
Suivant ce raisonnement
syllogistique, une sculpture dérive habituellement d’un hybridisme des
formes - comme celles qui se rencontrent
dans la nature que l’on
interprète ou qui se transforment - ou, suivant un syllogisme
platonique, par hybridisme du concept comme dans
le cas de l’œuvre d’art. Ce
deuxième cas de figure, celui où la sculpture dérive d’un
hybridisme des concepts, lorsqu’elle est exécutée de
mémoire par l’artiste,
sous-entend l’existence d’une forme infiniment transformée, laquelle
découle de la condition même de la naissance de
l’œuvre (c’est-à-dire
dans le monde platonique, du développement des notions en largeur et en
profondeur); une forme qui vise à la révélation
de la forme originale,
irréductible. Ainsi, Derrida dans La mythologie blanche en arrive au point de parler de la métaphore de la
métaphore,
empruntant le terme concussion afin de caractériser les métaphores de premier
degré les métaphores illégales qui ont ouvert la
philosophie.
Les
éléments-métaphores (mercure, soufre, sel) qui
apparaissent dans l’œuvre Le jardin fonctionnent
ici comme diodes, transporteurs ou
conducteurs pour concilier le
fossé entre la théorie et la base matérielle de
l’œuvre. Dans La république de
Platon, le mythe d’Hésiode indique
que les premiers citoyens furent tous
nés de la terre mais que Dieu a façonné avec de l’or les
âmes de ceux qui sont capables de gouverner parce
qu’ils sont les plus précieux.
Ensuite Dieu a façonné avec de l’argent les âmes de ceux
qui forment l’ordre des assistants et enfin, avec du bronze
et du fer, les âmes des
citoyens qui forment la troisième classe, les agriculteurs et les
techniciens. «Les métaux jouent un rôle critique dans cette
deuxième partie du mythe,
comme la terre dans la première partie.» [8]
Polyphile, dans les dialogues du Jardin
d’Epicure d’∞natole France, donne l’exemple des
rémouleurs repris ici par Derrida: «Je songeais que
les métaphysiciens, quand ils
se font un langage, ressemblent [image, comparaison, figure pour signifier la
figuration] à des rémouleurs qui
passeraient, au lieu de couteaux et
de ciseaux, des médailles et des monnaies à la meule, pour en
effacer l’exergue, le millésime et l’effi gie. Quand
ils ont tant fait qu’on ne voit plus
sur leurs pièces de cent sous ni Victoria, ni Guillaume, ni la
République, ils disent: ‘Ces pièces n’ont rien
d’anglais, ni d’allemand, ni de
français; nous les avons tirées hors du temps et de l’espace;
elles ne valent plus cinq francs: elles sont d’un prix
inestimable, et leur cours est
étendu infiniment.’» [9]
Les éléments sur le
corps comme des métaphores… l’œuvre Le jardin.
L’ œuvre Le jardin est une performance (une œuvre en évolution) pour un homme,
trois femmes, et un chœur de trois femmes. Les éléments
utilisés dans la performance
sont le soufre, le mercure, la salive, les sculptures en silicone et le verre
souffl é. Une colonie de mouches qui porte
le gène Antennapedia a
été placée dans l’une des sculptures en verre. Une limite
triangulaire de soufre inscrite à l’intérieur d’un cercle d’un
diamètre d’environ sept
mètres est dessinée au sol. Les trois femmes sont placées
aux angles du triangle tandis que l’homme se trouve au
centre. L’ homme est l’acteur central
et représente le Dionysos hermaphrodite et bourgeonnant. Il a
l’apparence d’un hybride zoomorphique
de couleur azur et utilise des
électrodes invisibles pour activer par le mouvement un mécanisme
d’électrovalves, lequel introduit le mercure
dans la sculpture en verre
placée sur le corps de la femme (premier acte). La sculpture en verre
est en forme d’organes internes et est le point
où les deux
éléments - le mercure et le sel, par la salive que la femme
écoule dans le récipient - se mixent. La mixture se répand
sur le sol et
se ‘neutralise’ dans le soufre. L’
action des deux autres femmes continue avec l’ensevelissement de sculptures
organiques en silicone dans le sol
en référence aux
Thesmophories et à la fertilité de la terre (deuxième
acte). La performance se termine avec l’ordination (myisi en grec) de la
troisième femme
prosternée entre les deux autres qui forment avec de la silicone liquide
brute une fourche, une prothèse organique, sur son
front (troisième acte). Cet
acte fonctionne comme inversion du démembrement que réalisaient
les ménades archaïques, puisqu’ici elles ajoutent
une prothèse corporelle en
étendant les limites du corps. Par ailleurs, entre chacun des trois
actes, le mouvement de la baguette de Dionysos
actionne un fond musical produit de
manière interactive et en temps réel sur ordinateur. L’ADN de la
mouche est la base de la production
du fond sonore. Cette musique
représente le bruit de la nature. Un algorithme génétique
restructure par ordinateur le code génétique
de la mouche (gène
Antennapedia) en son. Pendant la performance, les différentes
régions de l’espace sont unifiées qualitativement; par
exemple, la trace thermique des
corps des acteurs est restructurée en musique et la mixture des
éléments (mercure, soufre, sel) constitue une
transformation de la matière
sur le corps féminin.
La performance interactive La
diffusion des éléments,
en tant que partie de l’œuvre Le jardin (première présentation à Athènes, juin 2005).
Yiannis Melanitis utilisa la
principale caractéristique de l’espace D624 [10]
comme structure vitrée en transformant l’espace
en un laboratoire
ouvert dans lequel il
présenta un acte alchimique. En cette «méthodologie d’action
cérémonieuse», comme il la nomme, trois éléments
principaux - soufre, sel (salive) et
mercure, orientés respectivement au nord, au sud-ouest et au sud-est -
furent mêlés avec la participation du
public et par la médiation
d’une femme (Froso Voutsina). Chaque passage de la main sur le verre de la
vitrine activait un mécanisme de valves
électriques qui
libérait de petites quantités de mercure, lequel
s’écoulant par un tube relié à la sculpture en verre
trouvait la salive de la femme
pour se déverser comme
mélange dans le soufre répandu au sol.
Dans ce cas, le corps féminin
fonctionne comme intermédiaire du mélange des
éléments de la nature. En plus, il constitue une forme de
corps conducteur, d’un convertisseur
organique de la matière. Les sculptures en verre dans lesquelles les
éléments furent mêlés sont une
représentation
extérieure de ses organes intérieurs. Il s’agit de deux
sculptures en verre souffl é. La première qui correspond à
l’œsophage et
l’estomac conduit la salive vers la
cavité de la deuxième qui correspond à l’utérus,
les trompes de Fallope et les ovaires.
Trois éléments sont
disposés sur le corps féminin: le soufre, le sel (la salive) et
le mercure.
Orientation des
éléments:
Au nord – le soufre
Au sud-ouest – le sel
Au sud-est – le mercure
A l’exposition Dans le jardin
d’Epicure, les dessins de l’artiste sur papier de soie se
réfèrent au mouvement des éléments principaux,
comme
nous les rencontrons dans
l’œuvre Le jardin. Eléments qui
ont le rôle de matériaux conducteurs alors qu’ils constituent des
métaphores à leur
reconstruction sur le corps. Le
mercure se mélange avec le sel (la salive) et le soufre [p.10-11], la
silicone forme deux petites terminaisons
(cornes) [p. 6], etc.
La métaphore se produit par
les éléments (base matérielle de l’œuvre), la mixture
desquels produit de nouvelles formes. Si nous imaginons
deux mouvements: initialement celui
de la biologie évolutive avec la dynamique du plus simple vers le plus
complexe et à l’opposé celui de
la déclinaison platonique de
l’idéal vers les représentations inférieures,
pourrions-nous peut être structurer une dialectique de l’art avec la
philosophie sur ces systèmes
de métaphores?
Revenant au récit platonique
du mythe, nous lisons dans l’article d’Eleni Kaklamanou que la mixtion des
métaux aux âmes des prochaines
générations peut
provoquer des «résultats inévitables». «Plus
précisément, il peut naître d’un homme de l’or un
descendant, dont l’âme a été
formée non de l’or mais d’un
des autres métaux. De même il peut en arriver aussi aux
descendants des deux autres ordres. […] Afin d’assurer
la pureté des métaux
dans l’âme des citoyens et de promouvoir chaque personne aux ordres selon
le métal avec lequel son âme a été formée,
il faut que les seigneurs
supervisent continuellement chaque génération.» Kaklamanou conclue:
«L’importance de l’oracle final pour l’avenir de
l’Etat est déterminante. D’un
côté il prédétermine l’avenir, et d’un autre
côté il avertit que la ville sera détruite lorsqu’elle sera
gouverné par le
cuivre ou le fer.»[11]
Yiannis Melanitis
Athènes, novembre 2005
Notes:
1. À l’occasion du livre
d’Anatole France Le jardin d’Epicure et
l’influence qu’il a exercé sur l’œuvre de Jacques Derrida La
mythologie blanche, texte qui traite de la
signification de la métaphore dans le
texte philosophique.
2. Derrida, Jacques. La
mythologie blanche dans Marges de la
philosophie. Paris: Minuit, 1971. p. 317. (Première
publication dans Poétique no.5,
1971)
3. Raptis, Christos Epsilon. La
métaphore de la métaphore, la déstructuration d’une
opposition classique, dans le quotidien To
Vima, 3 avril 2005. Athènes.
4. L’œuvre est «un cercle du
corps» comme Joyce a nommé l’écriture d’Odysseus: «Mon intention n’est pas seulement de présenter le mythe sub
specie temporis nostri (sous la lumière
de notre temps)
mais aussi de permettre à
chaque aventure (c’est-à-dire que chaque heure, chaque organe, chaque
art soit interconnecté et mis en corrélation au schéma
somatique de l’ensemble) de régler et même
de créer sa propre technique.
Chaque aventure est pour ainsi dire une personne bienqu’elle soit
composée de personnes – de même que D’Aquin se
réfère aux créatures célestes.» Joyce, James. Selected
letters. Ed. Richard Ellmann. London: Faber and Faber, 1975. p. 271. (traduction
de l’anglais par l’éditeur)
5. Derrida, Jacques. La pharmacie
de Platon dans La dissémination. Paris: Seuil, 1972. p.90. (Première publication dans Tel
Quel, nos. 32 et 33, 1968)
6. ibid., p.89
7. «Le moule est comme une forme qui
s’imprime à une matière; et c’est, en termes savants, ce
schéma, c’est le modèle hylémorphique, où
hylé veut dire matière et morphé veut dire forme. C’est le
schéma forme-matière.»
Deleuze, Gilles, sur Anti Œdipe et
Mille plateaux, dans la transcription du Cours
Vincennes du 27.02.1979. http://www.webdeleuze.com
8. Kaklamanou, Eleni. Cas de
fraude dans la République de Platon,
dans le magazine Ypomnima, n.2, décembre
2004. Athènes.
9. Derrida, Jacques. La
mythologie blanche. Op. cit. p. 250
10. D624 est un espace
dédié à des projets expérimentaux et
spécifiques au lieu. D624 fonctionne comme plate-forme pour les
professionnels de l’art afin d’entre-agir au delà de leur discipline et
de
s’engager directement avec le
public.
11. Kaklamanou, Eleni. Op.cit.
Pour d’autres
références, consultez: http://www.geocities.com/melanitis2001